La loi Sapin 2, de décembre 2016, fait partie des meilleurs standards internationaux en matière de lutte contre la corruption. Elle fait état de 8 grands piliers de mesures obligatoires. Le pilier 4 est relatif à l’évaluation des tiers conformément à la cartographie des risques. Plusieurs enjeux encadrent ce processus et méritent l’attention des cadres d’entreprise. Découvrez ici en quoi consiste l’évaluation des tiers au regard de la loi Sapin 2.
Mener une évaluation des tiers, c’est quoi ?
La loi Sapin 2 définit un tiers comme toute personne, physique ou morale, entretenant des relations d’affaires avec l’entreprise. Il peut s’agir d’un client, d’un fournisseur, d’un sous-traitant ou d’un intermédiaire quelconque. L’évaluation des tiers est un processus à travers lequel vous aurez à collecter des informations sur un tiers dans le but d’identifier les risques de corruption qu’il présente et d’en apprécier l’intensité. Ce processus devrait être enclenché avant que la relation professionnelle ne soit engagée. Il sera renouvelé au cours de cette dite relation si un événement venait à impacter le niveau de risque présenté par le tiers. L’objectif de la démarche est de vous permettre de décider si une relation professionnelle est à engager, à poursuivre ou à rompre. Elle vous permettra aussi d’optimiser les mesures de prévention que votre entreprise a déjà mises en place en matière de corruption. Des spécialistes peuvent vous accompagner dans la digitalisation de l’évaluation des tiers dans le respect de la loi Sapin 2. Les informations prises en compte peuvent aller de la qualification des tiers au suivi de leurs activités avec l’entreprise. Pour en savoir plus sur le sujet, cliquez ici.
Quel est le contenu des évaluations menées ?
La loi sapin 2 évaluation des tiers exige que l’évaluation porte sur l’ensemble des tiers. Une fois que vous aurez fait appel à l’outil de cartographie, vous pourrez concentrer votre attention sur les tiers présentant le plus de risques. Pour cela, vous aurez à collecter certaines informations et à vous référer à certains critères. Il s’agira d’abord du nom, de la dénomination sociale, du chiffre d’affaires, du capital et des compétences présentées par le tiers. Le secteur d’activité, en particulier, permettra de calculer le niveau de risque. Parmi les vérifications à effectuer, vous aurez à vous assurer que le tiers possède bien les qualifications pour l’accomplissement de la mission à lui confier. Il vous faudra ensuite considérer la nature de la relation d’affaires que vous souhaitez engager avec lui. Son intégrité et sa réputation sont également de bons indicateurs. Vous devrez ensuite identifier les principaux bénéficiaires de l’entité en vous intéressant aux personnes possédant plus de 25% du capital. L’évaluation des tiers inclue aussi le risque pays. Il faudra que vous appréciiez la sensibilité aux risques de corruption du pays de résidence du tiers concerné.
Quels acteurs sont concernés par la mise en place de ce processus ?
La loi sapin 2 évaluation des tiers est à l’attention de toutes les entreprises employant plus de 500 salariés et touchant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros. Ces entreprises auront à mobiliser plusieurs collaborateurs pour la bonne exécution de la démarche. Si vous êtes concerné, il vous faudra d’abord désigner un responsable évaluation. Au premier niveau opérationnel, cet acteur aura pour rôle de collecter les informations sur les tiers. Il devra en tirer une première appréciation du degré de risque que ces derniers présentent. Vous aurez également à désigner un responsable conformité dont la responsabilité sera d’accompagner le travail effectué au niveau opérationnel pour le cas des tiers présentant des risques de corruption plus élevés. L’instance dirigeante n’aura alors plus qu’à décider de l’aboutissement des relations professionnelles à avoir avec eux. Pour être sûr de respecter les mesures de corruption énoncées dans la loi Sapin 2, vous pouvez vous faire accompagné d’éditeurs de logiciels. Vous pouvez aussi recourir aux services de fournisseurs d’enquêtes de notoriété plus poussées comme des consultants, des agences spécialisées ou des cabinets d’avocats.